Quel sera l’impact du “brexit” sur l’immobilier français ?


La Grande-Bretagne a voté le 23 juin 2016 sa sortie de l’Union Européenne. Se pose donc la question de l’impact de ce “brexit” sur l’immobilier en France. Va-t-on assister à une secousse du marché français ? C’est le sujet de cet article.

Le 23 juin 2016, les anglais se sont prononcés par référendum en faveur de la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne.

Qu’anticipent les professionnels du secteur immobilier en France, sachant que la France est un partenaire historique du Royaume-Uni notamment dans ce domaine.

Au sujet de l’évolution des crédits immobiliers.

Actuellement, les taux des emprunts immobiliers sont à un niveau historiquement bas (une moyenne 2% pour toutes les durées d’emprunt confondues).

Du côté de Meilleurtaux.com, on veut se montrer rassurant. Le porte-parole de la société estime ainsi qu’il ne devrait rien y avoir à craindre du côté du crédit aux particuliers.

De ce point de vue, il est bon de relever que la Banque Centrale Européenne a d’ores et déjà accordé une nouvelle ligne de refinancement aux établissements bancaires, à taux négatifs, au cours de la semaine dernière.

D’autres économistes estiment également que les taux des emprunts immobiliers ne vont pas subitement augmenter. Toutefois, il y un bémol : il est à prévoir une dégradation de l’environnement financier. Or, pour les établissements bancaires, l’une des conditions d’octroi des emprunts immobiliers consiste à bénéficier d’un environnement sain sur le plan économique.

Le directeur général adjoint du courtier CAPFI fait part de son inquiétude concernant une éventuelle seconde vague. En effet, le “brexit” pourrait encourager certains autres pays européens à suivre cet exemple. Cela n’est pas de nature à améliorer la confiance des investisseurs du monde entier.

Doit-on anticiper des baisses de prix de l’immobilier en France ?

Certains économistes indiquent d’ores et déjà que le mécanisme de baisse des prix dans le secteur immobilier n’est pas aussi mécanique.

Toutefois, il est à prévoir une baisse de prix à Londres.

En effet, pour certains investisseurs étrangers, un pied-à-terre à Londres constituait jusqu’à présent un excellent moyen d’être en Europe, sans y être totalement (pour rappel, le Royaume-Uni n’est pas dans la zone Euro).

Avec la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne, certains investisseurs pourraient considérer qu’il n’est plus utile de rester sur place.

Dans les villes où l’on dénombre une présence importante d’anglais, telles que notamment Paris, un impact pourrait se faire ressentir sur les prix.

Quel est l’impact sur le marché des résidences secondaires ?

Le président de la FNAIM pense que le brexit peut avoir un impact négatif sur le marché des résidences secondaires en France.

Il estime ainsi que si la valeur de la livre sterling persiste à la baisse, des britanniques francophones pourraient quitter la France pour retourner au Royaume-Uni, dans la mesure où ils n’auront plus les moyens financiers de demeurer dans l’hexagone.

Ce serait dans ce cas, le marché des résidences secondaires qui serait le plus impacté. Il est à prévoir que les acquéreurs potentiels restent dans l’attente de plus de clarté sur la situation en Europe et au Royaume-Uni. Ils patienteront ainsi avant d’acheter, ce qui risque de porter atteinte à la reprise du marché immobilier en France.

Londres