Les nouveaux réseaux sans vitrine


On constate depuis quelques années une évolution rapide du métier d’agent immobilier. De nouveaux réseaux, composés de négociateurs bénéficiant d’une totale indépendance, et qui sont payés à la commission sur la vente, se développent très rapidement. Explications sur ce nouveau phénomène dans cet article.

Les agences immobilières dites “traditionnelles” font aujourd’hui l’objet d’une concurrence forte de réseaux composés de mandataires, n’ayant ni une carte professionnel, ni une vitrine.

Ces nouveaux entrepreneurs indépendants maillent le territoire national, ce qui n’est pas toujours du goût des agences immobilières, dont ils sont parfois d’anciens salariés.

Les agences immobilières reprochent de plus en plus à ces nouveaux réseaux de recruter, parfois massivement, des négociateurs immobiliers, pas toujours très bien formés, et n’y connaissant pas grand chose dans ce domaine d’activité.

Selon le journal les échos, ces négociateurs réaliseraient entre 15.000 et plus de 800.000 transactions chaque année. Contrairement aux agents immobiliers classiques, ils travaillent de chez eux, parfois de leur voiture, et occupent souvent un autre emploi. De nombreux agents utilisent internet pour trouver de nouveaux mandats, ou réaliser les transactions.

Capi France et Optimhome ont ainsi mis en place des passerelles de diffusion, avec les principaux sites de petites annonces immobilières, permettant de diffuser chaque jour, et en un seul clic, des dizaines de milliers d’annonces, auprès d’un large public.

Ces agents immobiliers d’un nouveau genre bénéficient d’une rémunération sur la base de commissions, dont le montant et le taux varient suivant le chiffre d’affaires réalisé.

Ce nouveau modèle, très à la mode en ce moment, a tendance à se développer. Pour meilleure preuve, le rachat par la holding familial du groupe PPR, “ARTEMIS”, des entreprises Capi France et Optimhome. Ces derniers sont actuellement les leaders dans le domaine.

Depuis quelques semaines, on voit fleurir ça et la des affiches invitant les français à devenir un conseiller immobilier bien rémunéré (campagne de publicité lancée par Capi France). Cette dernière propose notamment près de 350 emplois rien qu’en Ile de France.

Ce nouveau modèle séduit de plus en plus de français, dans la mesure où une expérience dans le domaine de l’immobilier n’est pas requise.

Il convient toutefois de garder à l’esprit que les agents immobiliers sont indépendants, donc non salariés. Par ailleurs, pour accéder aux formations de 12 jours, organisées par ces réseaux, ainsi que les divers supports proposés, ils sont tenus de débourser 360 euros par mois.

Alors que les agences classiques disposent en moyenne de 3 ou 4 commerciaux, ces nouveaux réseaux revendiquent près de 1.500 commerciaux partout en France.

Ce système n’est pas exempt de critique. En effet, pour gagner leur vie, les agents indépendants doivent réaliser un très grand nombre de vente. En effet, réaliser 4 ou 5 ventes, qui rémunéreront l’agent en moyenne 7.000 euros, est loin d’être suffisant, pour vivre correctement. Il faut bien entendu décompter du revenu annuel qui en découle les loyers, les frais, les diverses charges, etc.

La critique principale faite à ce type de modèle est souvent liée aux formations insuffisantes, qui ne permettraient pas à l’agent de fournir aux particuliers des conseils suffisants, comme le ferait une agence immobilière classique.

Ces réseaux ont encore une belle marge de développement, sachant qu’une transaction sur deux se concluent aujourd’hui, sans intermédiaire, directement de particulier à particulier.

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