Le profil de l’acheteur a changé au cours des dernières années, compte tenu de la hausse des prix des logements dans les grandes villes françaises. Ainsi, l’âge moyen de l’acquéreur, ses revenus, ainsi que l’apport nécessaire pour obtenir un crédit immobilier, ont littéralement grimpé en flèche.
Selon la chambre des notaires de Paris, entre juin et août 2012, les prix des logements anciens, à Paris, ont atteint un niveau historique de près de 8.500 euros le mètre carré.
Compte tenu de ces niveaux de prix, l’âge moyen de l’acquéreur n’a cessé d’augmenter ces dernières années. La part des acquéreurs de moins de 30 ans a chuté de 28% en 2007 à 24% en 2012.
Le niveau des revenus s’est stabilisé grâce à la baisse des taux des crédits immobiliers. La moyenne demeure toutefois de 5.029 euros par mois en France, et de 8.147 euros par mois à Paris.
Le montant de l’apport a connu une évolution particulièrement marquante. Ainsi, compte tenu du durcissement des conditions d’obtention des crédits immobiliers, l’apport initial est désormais plus important que dans le passé.
Au cours des deux dernières années, le montant moyen de l’apport a augmenté de 18% pour une acquisition immobilière à Paris, et de 10% sur toute la France.
Bien que le nombre des transactions immobilières est fortement chuté depuis le début de l’année 2012, une baisse de prix ne semble pas se présager à court terme. Pourtant seule une baisse de prix pourrait véritablement débloquer le marché.
Le fait que les prix demeurent stables découle notamment du fait que Paris n’est pas une ville extensible.
Ce niveau de prix, conjugué à la conjoncture économique actuel, n’incite pas à l’acquisition d’un bien immobilier.
Le niveau historiquement bas des taux des prêts immobiliers n’ont que peu d’incidence sur la situation. En effet, pour les acheteurs, la décision d’acquérir un bien ne se prend pas selon le niveau des taux applicables.
La pression sur les prix devrait être maintenue encore quelques mois, compte tenu de la pénurie du foncier, notamment à Paris, ainsi que la multiplication du nombre de ménages (personnes seules, ainsi que familles éclatées).
De plus, de nombreux vendeurs refusent l’idée même de baisser leur prix, quitte à attendre quelques mois, pour voir l’évolution de la situation, ou carrément à ne pas vendre.
De nombreux professionnels de l’immobilier estiment que nous sommes actuellement dans une situation de blocage. Les mesures prises par le gouvernement ne devraient pas radicalement changer la situation…
